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REINESREMARQUABLES (suite) 

  • Catherine de Médicis (1519-1589)

Avec Catherine de Médicis, on est loin de la soumission féminine. Certes, elle devra s'effacer devant sa rivale, Diane de Poitiers, jusqu'à la mort de son époux le roi Henri II, mais elle saura ensuite prendre sa revanche, et éloigner à jamais de la cour la belle Diane. A la suite de cette tragédie, elle décidera aussi de raser la résidence royale des Tournelles, associée à cet événement tragique, dans le Marais - ce qui permettra à Henri IV d'ériger à sa place la magnifique place des Vosges - et elle s'habillera de noir, jusqu'à la fin de sa vie ! Depuis, le deuil a cette "couleur".

 

Mais la mort accidentelle d'Henri II, intervenue au cours du tournoi organisé pour le mariage de leur fille, sera surtout l'occasion de révéler ses qualités de régente. Et l'époque est tout sauf facile ! Elle est minée par les conflits entre Catholiques et Protestants, qui culmineront avec ce crime de masse qu'est le Massacre de la Saint-Barthélémy (le Paris du Crime !). On l'accusera longtemps de l'avoir organisé. Plus récemment, certains historiens l'en ont dédouanée. Ce qui s'est réellement passé (et le véritable commanditaire du massacre) reste un des mystères de l'Histoire, tellement compliquée, et intéressante de ce fait même !

 

A sa décharge toujours, même lorsqu'on est une mamma italienne, il n'est pas simple d'être la mère de 3 futurs rois, et la belle-mère d'un 4ème (Henri IV), tous morts avant elle (pratiquement), et de façon plus ou moins violente.

 

Drôle de destin, donc, que celui de cette reine, mariée à l'âge de 15 ans à peine à l'héritier du trône français, par le jeu de ces alliances habituelles au sommet des royaumes, longtemps accusée d'infertilité avant de donner naissance à 10 enfants, et amenée, par le jeu des circonstances, à gouverner la France pendant une trentaine d'années. Il a bien fallu faire preuve de détermination et déplaire à certains ! Ce qui lui a valu sans doute, et injustement, cette légende noire attachée à sa personne.

 

Ses responsabilités à la tête du royaume ne l'ont pas empêchée, en tous cas, en bonne héritière des Médicis, d'accorder une place très importante aux arts sous toutes leurs formes, et de protéger artistes et écrivains ! Hélas, il ne reste rien des monuments qu'elle a fait construire (quelques vestiges étonnants , néanmoins, dans le parc Monceau ) et les oeuvres picturales qu'elle a commandées à des artistes italiens et français ont malheureusement été dispersées.

 

  • Marie de Médicis (1573 - 1645)

Fort différente est Marie de Médicis, qui épousa en secondes noces Henri IV, après que celui-ci ait répudié Marguerite, fille d'Henri II et de Catherine de Médicis, dont Marie est une lointaine cousine ! Le monde est vraiment petit !

 

Marie n'est ni aussi intelligente, ni aussi avenante que Catherine, mais elle est riche. En l'épousant, en 1600, Henri IV épouse une dot de 600.00 écus d'or , dont le royaume avait bien besoin !

 

Mal entourée, superstitieuse, Marie s'accrochera au pouvoir lorsqu'il lui reviendra de droit, 10 ans plus tard, après l'assassinat d'Henri IV – dont certains l'accuseront. Au point que son fils, le roi Louis XIII, devra se résoudre à l'exiler, pour pouvoir régner en maître.

 

Heureusement pour nous, Marie de Médicis reviendra à Paris pour quelques années, le temps, comme sa cousine, de protéger les artistes, et aussi, et peut-être surtout, de faire construire cette merveille de style Renaissance qu'est le Palais du Luxembourg, entouré par un jardin magnifique, et iconique. 400 ans plus tard , il fait toujours bon se promener au "Luco", et le clou de ce jardin, la fontaine de Médicis, véritable bijou, nous transporte avec bonheur en Italie, une Italie qui sera toujours chère au coeur de ces 2 reines de France.

 

8.3.2015 (c) P. Malzieu – tous droits réservés

 

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